Mon bracelet iranien

Mon bracelet iranien

Ce bracelet iranien m’a été offert dans les années ’60 par Marie Perreault, une amie de ma mère que nous appelions affectueusement “Tante Marie”, mes deux frères et moi. Elle tenait la lingerie Stella à Montréal, à quelques pas de chez nous, rue Sainte-Catherine-Est, entre les rues Théodore et Saint-Clément.

Tante Marie a fréquenté quelques années un ingénieur iranien, musulman pratiquant, retourné vivre dans son pays pour s’y marier avec une jeune iranienne choisie par sa famille. Par la suite, elle y a été invitée par la famille qui lui a remis ce bracelet en souvenir. Jusqu’à sa mort, elle a gardé des liens avec eux.

Le bracelet est fait de petites plaques en plâtre, bombées, peintes à la main avec un très fin pinceau, laquées recto-verso, insérées dans une monture ouverte métallique de couleur argent. Certains dessins représentent des scènes de combat à cheval, d’autres sont inspirées du folklore iranien et religieux. Entre autres, on peut y voir le renard et l’oiseau perché sur un arbre qui ont inspiré à Jean de La Fontaine, des siècles plus tard, sa fable “Le Renard et le Corbeau”.

Il m’est précieux même si j’ai peu d’occasion de le porter. Il est toujours sous mes yeux, dans mon coffre à bijoux et je pense à Tante Marie lorsque je le mets à mon bras.

Joanne Thiffault