Une discrimination évidente
Texte de Françoise Houle, membre de l’ARO et de la Corpo, 26 mars 2020
Depuis deux semaines, et l’accentuation des mesures de lutte à la Covid-19, le gouvernement dans ses messages n’hésite pas à cibler les personnes de 70 ans et plus comme des personnes malades, ou en danger de l’être, qui doivent être protégées, surveillées et gardées en confinement étroit. Je trouve que cette attitude est déplorable. À la Corpo et à l’ARO, plusieurs membres, sinon la plupart, ont 70 ans ou plus. Responsables d’activités, de cours, de conférences, sans compter la gestion de ces organismes, ces personnes consacrent temps et ressources à animer, écrire et travailler au service de la communauté.
Dans d’autres secteurs (entraide, services aux aînés), elles sont aussi présentes, à tel point que le gouvernement doit faire appel à des plus jeunes et plus libres pour continuer d’offrir des services aux organismes qui en sont totalement dépourvus avec le retrait des 70 ans et plus! Mais pour ajouter une insulte à cette demande de nouveaux bénévoles, on exclut nommément les personnes de 70 ans!
J’encourage ceux et celles qui s’intéressent à ce propos de lire un article paru dans Le Devoir du 26 mars, intitulé « Sus à l’âgisme » par Marc Simard de Québec. Il décrit très bien ces propos qui osent dire « Envoye à maison».