SEUL
Poème soumis par une membre
Une main qui nous frôle
Un regard qui quémande
Une expression qui questionne
Des mots qui demandent.
Enfermé dans sa tête,
Abri illusoire,
Vivre recroquevillé
Les volets fermés.
Ou ouvrir la porte
Et ouvrir son cœur.
Déchirer le voile
Et se démasquer
Laisser la lumière entrer,
Le fardeau s’alléger.
La communion, la fraternité,
La condition partagée.
Est-ce un rêve insensé ?
Mais qui est intéressé ?
Quoi dire sans trop parler ?
Faire rire de soi,
Faire mal à quelqu’un,
Sentir l’indifférence
Ou la fausse attention.
Alors, garder ses illusions,
Leur laisser les leurs.
Contrôler ses émotions,
Se tenir à deux mains,
Se tenir loin.
Et rester seul,
Seul parmi les autres,
Seul à cause des autres,
Seul à cause de soi.
Et à l’intérieur,
Une sorte de paix macabre
Et des amis funestes,
La peur, la douleur, les pleurs.